Je suis salarié et j’aimerais gagner un peu plus ? Si mon contrat ne comporte pas de clause d’exclusivité, je peux tout à fait avoir une activité indépendante en plus. Je devrai facturer des prestations à des clients, en créant « ma boite » ou en optant pour des méthodes alternatives.
La meilleure solution pour facturer des prestations est de me lancer dans la création d’entreprise. Une fois que j’aurais franchi le pas, je récupérerai le sésame indispensable pour signer des factures : le numéro d’immatriculation.
Rien à voir avec l’automobile ! L’immatriculation d’une société se fait auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE). Cette plateforme enregistrera ma demande dans le registre correspondant au secteur d’activité que je choisis :
- Le Registre du Commerce et des Sociétés si je deviens commerçant,
- Le Répertoire des Métiers si je crée une société artisanale,
- Le registre géré par la Chambre d’Agriculture si je suis exploitant agricole,
- Le Registre Spécial des Agents Commerciaux si je commence une activité d’agent commercial.
Je peux réaliser toutes ces procédures en ligne sur le site de l’administration www.service-public.fr. En échange de mon immatriculation, je recevrai un extrait de Kbis sur lequel je trouverai le fameux numéro à faire figurer sur toutes mes factures !
Je peux facturer si je suis auto-entrepreneur
Si je me sens une âme de chef d’entreprise mais que je veux m’épargner les procédures administratives, je peux opter pour le statut d’auto-entrepreneur. Un petit tour sur le site www.lautoentrepreneur.fr suffit !
Je passerai alors dans la catégorie des micro-entreprises qui aura notamment une influence sur ma fiscalité. Mais surtout je décrocherai le précieux numéro SIRET ou SIREN donné par l’INSEE. C’est l’identifiant de mon entreprise que je devrai inscrire sur toutes mes factures.
Et puis il y a le portage salarial…
Hors de l’entreprise point de salut ! En tout cas point de possibilité de facturer des prestations à des clients si je suis simple particulier. Cette règle est claire et il n’y a pas à transiger !
En revanche, je peux trouver un statut à mi-chemin entre l’entreprise et le particulier : je peux être un salarié « porté« . Ce secteur du portage salarial se développe en France et de nombreuses sociétés proposent ce service. En clair, moi qui veux facturer des prestations à des clients, je suis employé par la société de portage qui édite des bons de commande et des factures en mon nom.
De son côté, mon client verse la rémunération de ma prestation à mon « porteur ». Celui-ci prélève toutes les cotisations salariales comme sur n’importe quel bulletin de paie et une commission de fonctionnement. Attention : le tarif facturé peut être diminué de moitié lorsqu’il arrive sur mon compte banque ! Mais au moins je me suis épargné la paperasse et surtout je dispose d’un moyen « détourné » de facturer mes productions.