Ouf, plus que de peur que de mal après mon accident. J’étais en train de faire un créneau pour me garer et un autre automobiliste arrivant derrière moi m’a percuté. Je ne suis pas blessé mais il y a quand même pas mal de tôle froissée. Que va-t-il se passer avec mon assurance ? Eléments de réponse.
La première chose à faire après un accident est une expertise. Je dois en effet demander à mon assurance d’envoyer un spécialiste afin qu’il détermine le montant des dommages afin d’avoir une idée de la prise en charge.
Il prendra en compte l’état de mon véhicule avant le choc. Charge à moi de procurer des factures d’éventuelles réparations antérieures à l’accident. L’expert intégrera aussi les tendances du marché automobile local et le kilométrage de ma voiture. Si elle a beaucoup roulé et qu’elle était abîmée, sa valeur a forcément décru.
D’autre part, le résultat de l’expertise permettra de répondre à une question : mon véhicule est-il réparable ou pas ? Pour se faire une idée sur ce sujet, l’expert va s’adjoindre les services d’un garagiste qui pourra établir une sorte de devis pour une éventuelle intervention. Ou déclarer ma voiture irréparable !
Ma voiture est irréparable, je peux la céder à mon assureur
Si les réparations peuvent être menées sans me coûter trop cher, ce n’est qu’une question de temps pour que je me remette au volant.
Dans le cas où ma voiture est considérée comme irréparable par l’expert, mon assureur va me proposer de racheter ma voiture. Je devrais recevoir son offre dans les deux semaines suivant la réception du rapport de l’expert. Deux arguments peuvent être invoqués pour estimer qu’une voiture n’est pas réparable :
- il est techniquement impossible d’intervenir et de remettre le véhicule en état de marche,
- le prix des réparations serait supérieur à la valeur vénale du véhicule avant l’accident.
En fonction du résultat de l’expertise, la voiture est dite « techniquement » ou « économiquement » irréparable.
Une fois que j’ai reçu la proposition de mon assurance, la balle est dans mon camp. Si je l’accepte, je remplis un certificat de cession de ma voiture en faveur de mon assurance. Si je refuse la proposition, mon assureur demandera à la préfecture de » geler » ma carte grise, m’empêchant par la même occasion de vendre mon véhicule.
Et si mon véhicule est jugé dangereux ?
L’expert mandaté par ma compagnie d’assurance peut juger que ma voiture est dangereuse si je roule avec dans son état. Dans ce cas, je recevrai un courrier recommandé de la préfecture m’interdisant d’utiliser, de vendre et de donner ce véhicule.
Dans ce cas, mon assureur doit proposer de le racheter : si j’accepte, il se chargera de faire détruire la voiture, si je refuse, ces frais seront à ma charge.