hormone de croissance

Déficit en hormone de croissance : définition, cause, symptômes, traitement

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L’hypophyse est une petite glande à peu près de la taille d’un pois. Elle se trouve à la base du crâne et elle sécrète des hormones. Certaines de ces hormones contrôlent l’activité de la thryroïde et la température corporelle. Le déficit en hormone de croissance survient lorsque l’hypophyse ne produit pas l’hormone de croissance en quantités suffisantes. C’est une maladie fréquente chez l’enfant.

Les parents commencent généralement à s’inquiéter quand ils constatent que leur enfant ne franchit pas les étapes normales de développement en termes de taille et de poids. Le déficit en hormone de croissance touche environ un enfant de petite taille sur 3 000 (Danna K. et al., 2010). Cette maladie peut aussi être le symptôme de plusieurs maladies génétiques, notamment les syndromes de Turner et de Prader-Willi.

Le déficit en hormone de croissance est parfaitement traitable. Le pronostic est généralement excellent pour les enfants qui ont été diagnostiqués tôt. S’il n’est pas traité, le déficit peut entraîner une taille au-dessous de la moyenne et une puberté tardive. Bien que beaucoup plus rarement, le déficit en hormone de croissance peut aussi se manifester cheza l’adulte.

Causes

S’il n’est pas présent à la naissance, le déficit en hormone de croissance peut être lié à une tumeur au cerveau. Ces tumeurs sont généralement situées à l’emplacement de l’hypophyse ou de la région voisine de l’hypothalamus (Parks JS et al., 2011).

Les enfants qui ont une fossette aux lèvres et/ou au palais courent un risque accru de souffrir de déficit en hormone de croissance car les hypophyses sont probablement sous-développées. Chez l’enfant comme chez l’adulte, un grave traumatisme crânien, une infection ou une radiothérapie peuvent aussi entraîner un déficit en hormone de croissance (on parle de déficit acquis en hormone de croissance).

Symptômes

Les enfants atteints de déficit en hormone de croissance sont plus petits que les autres enfants de même sexe, et ils ont le visage plus enfantin et plus rond. Ils peuvent également être potelés dans la région de l’abdomen ou avoir un tout petit embonpoint, même si les autres proportions du corps sont normales. Si le déficit en hormone de croissance se manifeste plus tard, notamment à la suite d’un traumatisme crânien ou d’une tumeur, le principal symptôme sera une puberté tardive. Dans certains cas, le développement sexuel est interrompu.

De nombreux adolescents atteints de déficit en hormone de croissance souffrent d’un manque d’estime de soi en raison de leurs retards de développement. Il peut être particulièrement douloureux d’être de petite taille et d’avoir une maturité tardive – notamment les seins non développés chez les jeunes filles et la voix qui ne mue pas chez les jeunes hommes.

Diagnostic

Le médecin recherchera des symptômes du déficit en hormone de croissance si votre enfant a une taille et un poids inférieurs à la normale. S’il existe une possibilité de déficit en hormone de croisance, le médecin demandera souvent aux parents des informations concernant le rythme de croissance des autres enfants de la famille. Des questions pourront être posées aux parents concernant leur propre rythme de croissance à l’approche de la puberté. Si un déficit en hormone de croissance est suspecté, un certain nombre d’examens pourront confirmer le diagnostic.

Des analyses de sang pourront permettre de mesurer la concentration d’hormone de croissance dans le corps. Cependant, une analayse de sang révélant un niveau inférieur à la normale ne constitue pas une preuve suffisante pour établir un diagnostic. En effet, la concentration d’hormone de croissance dans l’organisme peut changer radicalement au cours de la journée ou de la nuit.

Un test de la fonction rénale et thyroïdique pourra également être pratiqué pour observer comment l’organisme produit et utilise les hormones. Une radio de la main pourra indiquer si les plaques de croissance ont fusionné ou non, ce qui indiquera le stade de croissance des os. Si une tumeur ou une lésion de l’hypophyse est suspectée, un IRM servira à observer en détail l’intérieur du cerveau. Les médecins pourront ainsi déterminer si le trouble de l’hypophyse était présent à la naissance ou est lié à un traumatisme ou une tumeur.

Traitement

Depuis le milieu des années 1980, des hormones de croissance synthétiques ont été employées avec succès pour le traitement des enfants comme des adultes. (Auparavant, on prélevait de l’hormone de croissance sur les cadavres.)

L’hormone de croissance est administrée par injection, le plus souvent dans les tissus gras comme les bras, les cuisses ou les fesses. Le mieux est de l’administrer tous les jours. Les effets secondaires sont généralement mineurs, mais ils peuvent inclure : des rougeurs sur le site de ponction, des maux de tête, des douleurs à la hanche et une scoliose (déformation de la colonne vertébrale). Dans de rares cas, les injections à long terme d’hormone de croissance peuvent contribuer au développement du diabète, en particulier chez les personnes ayant des antécédents familiaux de cette maladie (Danna K. et al., 2010).

Traitement à long terme

Les enfants atteints de déficit congénital en hormone de croissance sont souvent traités avec des hormones de croissance jusqu’à la puberté, même si le traitement est parfois poursuivi tout au long de la vie. Souvent, les personnes ayant un taux insuffisant d’hormone de croissance pendant leur enfance en produisent en quantité suffisante lorsqu’ils parviennent à l’âge adulte. D’autres doivent continuer d’être traités. En surveillant la concentration hormonale dans votre sang, les médecins pourront déterminer si vous avez besoins d’injections permanentes ou non.

Adultes

Adultes

Les adultes peuvent bénéficier d’injections d’hormones de croissance si leur déficit est dû à une lésion de l’hypophyse liée à une tumeur au cerveau, une opération, une infection ou une exposition à des radiations. Les symptômes du déficit acquis en hormone de croissance sont notamment un manque d’énergie, une puissance sexuelle diminuée et une prise de poid surtout vers le milieu du corps.

Un autre symptôme du déficit acquis en hormone de croissance est une baisse de la solidité osseuse. Cela peut entraîner des fractures plus fréquentes, notamment chez les personnes âgées. Une sensation de fatigue et de manque d’énergie sont courants chez les personnes ayant un taux insuffisant d’hormone de croissance. Une sensibilité accrue à la chaleur et au froid est également fréquente. Divers symptômes psychologiques, notamment dépression, troubles de concentration, mauvaise mémoire, ou même accès d’anxiété ou de détresse émotionelle, sont des symptômes courants de cette maladie.

Les adultes atteints de déficit acquis en hormone de croissance ont une forte concentration de graisses dans le sang, ainsi qu’un niveau élevé de cholestérol. Ces anomalies ne sont pas liées à une mauvaise alimentation, mais à des changements dans le métabolisme liés au taux insuffisant d’hormone de croissance. Par conséquent, les adultes atteints de déficit acquis en hormone de croissance courent un risque accru de souffrir de diabète et de maladies cardiaques (Grinspoon, S. 2007).

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