Artérite

Artérite : définition, cause, symptômes, traitement

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L’artérite est une inflammation des artères qui endommage les vaisseaux sanguins et réduit l’afflux sanguin au niveau des organes. Il existe plusieurs types d’artérite. Les symptômes et les problèmes qui en résultent dépendent des artères touchées et des dommages causés.

Causes

Les causes de l’artérite ne sont pas connues. Elle est considérée comme un trouble auto-immune. Vos cellules immunitaires attaquent les parois de vos principaux vaisseaux sanguins, et il en résulte des degrés de dommages divers. Les immunisines à l’intérieur des vaisseaux sanguins forment des nodules, appelés granulomes, qui gênent l’écoulement du flux sanguin vers d’autres parties du corps. Les cellules de la paroi interne des vaisseaux sanguins peuvent être affaiblies, ce qui accroît leur risque d’anévrysme. Les anévrysmes peuvent se rompre et être à l’origine d’une hémorragie interne.

Le véritable dommage est celui causé par la perte de sang et d’oxygène au niveau de vos organes internes. La réduction de l’afflux de sang vers les organes internes peut être cause de cécité, d’insuffisance cardiaque ou rénale, en fonction des artères touchées. Un traitement rapide est indispensable pour éviter les dommages aux organes causés par l’artérite.

Types

Il existe plusieurs types d’artérite. Les conséquences et les symptômes de chacun d’eux sont uniques.

Artérite de Takayasu (également syndrome de la crosse aortique ou aorto-artérite non spécifique)

L’artérite de Takayasu affecte principalement des femmes jeunes, d’origine asiatique, et en particulier d’ascendance japonaise. La maladie se caractérise par une infection des parois de l’aorte et de ses ramifications supérieures. La condition entraîne l’apparition de lésions qui finissent par obstruer et détruire les parois de l’aorte.

Les parois de l’aorte s’épaississent au fil du temps. Le rétrécissement progressif des ramifications supérieure et inférieure de l’aorte conduit à une alimentation insuffisante du reste du corps en sang et en oxygène. La destruction des ramifications principales de l’aorte peut se traduire par un pouls faible, voire nul, dans la partie supérieure du corps.

Un moindre flux sanguin peut entraîner une hémorragie rétinienne, une cécité, une régurgitation aortique, une insuffisance cardiaque congestive et d’autres problèmes. La destruction de la paroi artérielle peut entraîner la formation d’anévrysmes aortiques, ce qui accroît le risque de rupture de ces mêmes anévrysmes. L’artérite de Takeyasu est fréquemment cause de décès prématuré chez les jeunes femmes.

Maladie de Horton (également connue sous le nom d’artérite giganto-cellulaire)

La maladie de Horton est une infection de l’artère temporale superficielle et d’autres artères alimentant en sang la tête, les yeux et la mâchoire. La maladie de Horton est plus fréquente chez les femmes de plus de 50 ans d’ascendance nord-européenne.

La maladie de Horton débute en général par des symptômes de type grippal, et notamment de violents maux de tête, une fièvre, des douleurs et courbatures, une perte d’appétit et une sensation générale de malaise. Les artères affectées peuvent être douloureuses, rouges et chaudes au toucher. L’inflammation nerveuse s’aggravant, le flux sanguin peut être détourné vers les nerfs faciaux ou optiques, ou encore la mâchoire, ce qui peut entraîner une perte de vision, des douleurs de la mâchoire, des douleurs du cuir chevelu et d’autres symptômes.

Le risque le plus important lié à la maladie de Horton est la perte de vision découlant de l’obstruction des artères oculaires. La maladie de Horton est rarement fatale ; un traitement immédiat est cependant nécessaire pour éviter une cécité irréversible.

Polyartérite noueuse (également appelée maladie de Kussmaul, maladie de Kussmaul-Maier ou polyartérite noueuse infantile)

La polyartérite noueuse est une inflammation des petites et moyennes artères, qui acheminent le sang à partir de votre cœur vers vos organes et tissus. Les symptômes varient en fonction des vaisseaux sanguins touchés. Dans la plupart des cas, la cause est inconnue. La polyartérite noueuse touche, dans la plupart des cas, les hommes âgés de 30 à 49 ans, et occasionnellement, les malades atteints d’hépatite B.

Parce que la maladie peut toucher des vaisseaux très divers, les symptômes et effets de la polyartérite noueuse sont multiples. Comme d’autres formes d’artérite, la polyartérite noueuse débute souvent par des symptômes de type grippal, tels que des maux de tête, de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires, de la fatigue, une faiblesse et une perte d’appétit. Il arrive également que des lésions cutanées apparaissent, et notamment des rougeurs et plaies.

Lorsque le système nerveux central est touché, vous pouvez éprouver de la douleur, une sensation de brûlure, un engourdissement ou une faiblesse des mains ou des pieds. Lorsque vos reins sont atteints, il peut arriver que vous développiez une insuffisance rénale, de l’hypertension ou un œdème. Une crise cardiaque, une insuffisance cardiaque ou une péricardite peuvent survenir en cas d’inflammation des artères cardiaques.

La polyartérite noueuse se contrôle aisément au moyen de médicaments immunodépresseurs. Vous courrez néanmoins un risque élevé de rechute.

Diagnostic

Le diagnostic de l’artérite requiert l’examen du patient, l’étude de ses antécédents, des analyses de laboratoire, la réalisation d’images et des biopsies des vaisseaux sanguins affectés.

Antécédents du patient

Votre médecin reconstituera les antécédents médicaux détaillés du patient, et notamment :

  • son appartenance raciale, son âge et son sexe ;
  • un tableau de vos premiers symptômes ;
  • les symptômes plus tardifs ;
  • un examen visuel des parties affectées de votre corps.

Analyses de laboratoire

Le médecin peut également prescrire des analyses de laboratoire, et notamment :

  • la détermination de la vitesse de sédimentation, qui permet de détecter l’inflammation ;
  • le dosage de la protéine C-réactive pour détecter une inflammation ;
  • une formule sanguine destinée à détecter des signes d’infection et d’anémie ;
  • une épreuve de fonction hépatique aux fins de dosage de la phosphatase alcaline, présente en cas d’artérite.

Imagerie

Le médecin peut prescrire des échographies, angiogrammes, tomodensitogrammes et images IRM pour évaluer l’état des artères du patient, apprécier le degré d’obstruction et repérer d’éventuels anévrysmes.

Biopsie

Une biopsie des vaisseaux peut permettre de déterminer l’état des parois cellulaires.

Traitement

Le traitement de l’artérite est centré tout d’abord sur la suppression de la réaction immunitaire au moyen de corticostéroïdes, tels que la prednisone, ou d’autres médicaments immunodépresseurs. Les infections secondaires peuvent alors être contrôlées au moyen d’antibiotiques. Enfin, si l’un ou l’autre de vos organes a été endommagé, il est possible qu’une intervention chirurgicale soit nécessaire pour en améliorer l’état.

Long terme

La plupart des patients se remettent de l’artérite. Il peut néanmoins arriver qu’un à deux ans soient nécessaires pour cela. Une rechute est également possible.

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